La voyageuse, c’est moi

Les gens du voyage
Les gens qui errent dans les sphères de l’âme
Les gens qui ont pour seule patrie le cœur…

Je me sens chez moi quand je voyage, c’est étrange.
Je me sens chez moi quand je rencontre l’autre.

Je me sens chez moi quand je n’ai plus aucune destination
Que celle de continuer mon chemin.
Je me sens chez moi quand j’oublie d’où je viens,
Car chaque jour je découvre une parcelle de mon cœur
Que je ne connaissais pas.

Le voyage, c’est certainement mon refuge…
Je voyage dans mon imaginaire, dans mon sommeil, dans la réalité que je me crée au quotidien…
Un espace d’évasion, de découvertes mais surtout de rencontres…
Car chacune des multiples rencontres que je fais
Me rappelle que l’autre c’est aussi moi.

Je suis au Kenya en ce moment… un pays où les gens portent des couleurs bien vives
Qui ne me laissent pas indifférente.
Je rencontre ces femmes qui assument leurs formes et leurs couleurs,
Qui les affichent aussi bien pour aller à la messe du dimanche que pour assister à cet atelier
Que je co-anime. Et moi, qui voulait leur demander de venir en “jogging”, c’était ne rien comprendre à leur besoin d’exprimer/afficher leur beauté.

Elles racontent leurs histoires, je vois leur peine mais aussi leurs sourires qui illuminent leurs visages Malgré l’adversité.
Une lueur d’espoir qu’elles n’ont jamais perdu car leur foi est plus grande que tout.

Ce voyage est entrain de me réconcilier avec ce que j’ai cru avoir perdu…et ne jamais retrouver: l’ESPOIR.
Le désespoir m’a englouti dans une dépression si ce n’est l’inverse. Je ne sais pas.
Je ressens que cette reconnexion avec le divin est entrain de prendre forme… j’accueille ce que j’ai Refusé d’accepter et que j’ai accusé comme la source de tous mes maux et qui m’a poussé à crier Injustice vie après vie…
J’accepte le pardon et le salut.
J’accueille la source. J’accueille l’amour. J’accueille l’intimité d’être dans cette union sacrée et
De me perdre dans la réalité d’éden.

Je me vois vêtue d’une robe blanche non pas pour marcher vers l’autel mais pour servir
Cette cause que j’ai tant attendue…
Etre au service de l’humanité,
Etre missionnaire et messagère de la paix et de l’amour.

Je me sens portée par cette nouvelle vie qui me pousse à aller à la découverte…
De ne plus accorder du temps au temps.
De ne pas avoir de destination que celle du cœur.
De n’afficher comme identité que celle de l’âme.
D’être une manouche intemporelle
Qui voit son cœur comme sa seule demeure
Et sa famille universelle.

Mon cœur m’appelle à dire…
Oui.

J’ai découvert cet appétit pour l’aventure il y a 9 ans quand j’habitais au Chili.
J’y ai pris goût mais à l’époque j’étais une âme désincarnée, un âme errante.
Aujourd’hui, je reprends ce chemin… ma quête: c’est tout simplement moi.
Retrouver chaque parcelle de mon cœur qui se trouve dans chaque recoin de cette planète.

Je suis au Kenya encore pour quelques jours… j’accueille chaque jour avec ouverture. Je fais appel à mes guides pour me montrer ce que j’ai refusé de voir, d’accepter les invitations qu’on me tend, d’échanger des moments de joie, d’ouvrir davantage mon cœur…
J’apprends aussi à apprécier le chemin et de garder de la distance avec la destination.
Je n’aurai pas toutes mes réponses aujourd’hui.

Ce voyage que je fais pour la deuxième fois prend une nouvelle allure et est porteur de nouveaux messages:
• mon cœur humaniste qui veut s’accomplir dans l’art thérapie humanitaire et communautaire.
• le voyage est mon élément; je vis de rencontres et de synchronicités.
• de persévérer sur le chemin de l’artiste même si tout ce que je sais c’est que mon cœur vibre aux couleurs et rythmes ethniques.
• apprécier le moment présent car j’ai encore tant à apprendre et à guérir.

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Photo prise au Parque National de Nairobi